Vous y croyez… vous?

Église Unie St-Pierre et Pinguet https://www.stpierrepinguet.org/wp

Aujourd’hui c’est la joie et l’enthousiasme dans la plupart des églises. Nous nous sommes exclamés au début du culte : Alléluia! Christ est ressuscité! Il est vraiment ressuscité! Alléluia!

Nous chantons avec ferveur et des accents triomphalistes : A toi la gloire!

Et pourtant, cette histoire de résurrection a commencé bien différemment! Cela a commencé presque comme une mauvaise blague. Vous savez, le genre de mauvaises histoires qui font hocher la tête de commisération et constituent les choux gras des légendes urbaines.

Ces fables apparaissent de temps en temps et disparaissent sur le bout des pieds, sans crier gare; elles s’évanouissent parce qu’elles n’ont tout simplement jamais existé!

Qu’en est-il de la résurrection?

Dans le récit que l’Ecriture nous en fait, il y a des éléments qui pourraient faire sourire plus d’une personne. La vérité, c’est que bien des personnes sont de vraies sceptiques à l’égard de la véracité de la résurrection de Jésus, et cela, même au sein de nos églises! D’ailleurs, la vérité exigerait de reconnaitre que même dans le cercle restreint des disciples de Jésus, c’était loin d’être une évidence!

Les sept semaines qui nous séparent de Pentecôte nous présenterons, semaine après semaine, comment sa réalité finit par s’imposer après multiples tâtonnements et doutes. 

C’est qu’il n’y a rien d’évident à propos de la résurrection.

Ni dans un sens ni dans l’autre.

Il a plu à Dieu de prendre le risque incroyable de mettre une chose aussi centrale que la croyance en la résurrection à la merci de notre foi.

La science n’a pas réussi à démontrer qu’elle a eu lieu. Elle n’a pas réussi non plus à démontrer que c’était une fadaise; cela lui est impossible comme cela est impossible à la raison, au pouvoir militaire, politique ou économique, et même à la théologie et la philosophie.

L’expérience de la résurrection a été, est et sera souvent la réalisation, APRES les faits, qu’il s’est passé quelque chose que nous n’escomptions plus et qui constitue un réel danger : le découragement, la tendance à s’accommoder de l’inacceptable ou rendre supportable le désespoir et la résignation, comme le fait une mauvaise religion.

La résurrection rend possible cet espoir têtu et ténu que la vie triomphe de la mort, que la vérité brillera dans les ténèbres, que le pardon triomphe de la haine, que la réconciliation est vraiment une possibilité.

Bref, toutes ces marques du Royaume de Dieu que Jésus a incarnées, a enseignées et nous charge de présenter et de représenter. C’est parce qu’il était l’incarnation de ces valeurs qu’il a été supplicié … tout comme l’ont été beaucoup d’autres prophètes de l’amour, de la justice, du pardon, de la solidarité humaine et de la vérité.

La différence fondamentale est que Lui, Dieu l’a rappelé des morts, l’a ressuscité, validant ainsi tout ce que sa vie avait présenté et représenté. Le présent de l’indicatif est tout à fait indiqué tant l’effet continue encore. Chaque jour, des personnes aussi imparfaites que vous et moi validons tout ce que Jésus présente et représente, aujourd’hui et maintenant, ici même!

La réalité de la résurrection de Jésus Christ explique la progressive mais radicale transformation de cette bande de Galiléens poltrons et querelleurs en des témoins convaincus et convaincants. C’est comme si quelqu’un avait vu de la rocaille, et de ces pierres apparemment sans valeur ni beaucoup d’attrait avait ciselé des gemmes de bon aloi, en fait des cristaux de diamant, brillants de mille feux, illuminant et irradiant ceux et celles-là mêmes qui les martyrisaient pour en faire, à leur tour, des suivants à la foi contagieuse.

Si nous sommes ici aujourd’hui, si autour du globe plus d’un milliard de personnes se définissent comme des «suiveurs de la voie», c’est parce qu’Il est bien vivant au cœur de nos vies.

Nous aurions pu penser qu’un trésor de foi et de vie abondante de cet acabit aurait été protégé par des preuves irréfutables et que 2000 ans plus tard, les miracles de la technologie seraient à même de ridiculiser les êtres crédules et de démontrer sans faille l’inanité de la foi en la résurrection.

Ce n’est pas le cas.

D’ un autre côté on aurait pu s’attendre à ce que la preuve scientifique soit apportée qui lèverait le moindre doute en établissant une fois pour toutes la factualité de la résurrection.

Ce n’est pas arrivé.

Je doute fort que cela arrive un jour.

Certes, la facticité ou au contraire la factualité de la résurrection ne peuvent être ni confirmées ni infirmées.

Il demeure, au demeurant, que la mèche vacillante de la bougie n’a pas été éteinte et ne sera éteinte … ni en ôtant la vie à ceux et celles qui y croient, ni en essayant d’en imposer la croyance par la force des croisades d’antan, jadis, naguère ou (malheureusement) maintenant. Il demeure que le miracle, le signe décodé et lu, de la résurrection se renouvelle dans le quotidien de nos vies.

Le Christ est bien vivant.

Dieu l’a ramené des morts. Sa mort a vraiment sonné le glas de la mort.

Parce qu’Il est vivant aujourd’hui, je peux croire, tu peux croire, nous pouvons croire en un lendemain.

En fait, c’est parce qu’Il est vivant aujourd’hui que l’à-venir devient une possibilité porteuse d’espérance. Et c’est pour cela que la résurrection devient vraiment une menace, une menace contre le défaitisme et le fatalisme. Elle force cette pugnacité qui crée l’espoir plutôt que de s’accommoder d’un massage spirituel et de rendre crédible une certaine forme de désespoir.

Cet à-venir n’a pas à être rempli de peur ou de frayeur, du moins, pas pour nous qui avons déjà et ici l’assurance que l’éternité a commencé.

Pour les personnes angoissées par la mort et la peur de l’au-delà, prions que Dieu leur fasse la grâce de rencontrer et de recevoir le Vivant qui leur dit: « N’aie pas peur, aucune agonie ne te fera désormais mourir».

Christ est ressuscité, Il EST VRAIMENT RESSUSCITE : Alléluia!

 

Samuel V. Dansokho

Eglise Unie St Pierre & Pinguet, Québec

Le 20 avril, Pâques 2014

Textes bibliques 

Actes 10, 34a et 37-43

 34 Pierre prit alors la Parole et dit aux gens rassemblés dans la maison de Corneille, officier romain. … 37« Vous le savez. L’événement a gagné la Judée entière ; il a commencé par la Galilée, après le baptême que proclamait Jean ; 38ce Jésus issu de Nazareth, vous savez comment Dieu lui a conféré l’onction d’Esprit Saint et de puissance ; il est passé partout en bienfaiteur, il guérissait tous ceux que le diable tenait asservis, car Dieu était avec lui.

39« Et nous autres sommes témoins de toute son œuvre sur le territoire des Juifs comme à Jérusalem. Lui qu’ils ont supprimé en le pendant au bois, 40Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il lui a donné de manifester sa présence, 41non pas au peuple en général, mais bien à des témoins nommés d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé avec lui et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts. 42Enfin, il nous a prescrit de proclamer au peuple et de porter ce témoignage : c’est lui que Dieu a désigné comme juge des vivants et des morts ; 43c’est à lui que tous les prophètes rendent le témoignage que voici : le pardon des péchés est accordé par son Nom à quiconque met en lui sa foi. »

  

Jean 20 : 1-9

1Tôt le dimanche matin, alors qu’il faisait encore nuit, Marie de Magdala se rendit au tombeau. Elle vit que la pierre avait été ôtée de l’entrée du tombeau. 2Elle courut alors trouver Simon Pierre et l’autre disciple, celui qu’aimait Jésus, et leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. » 3Pierre et l’autre disciple partirent et se rendirent au tombeau. 4Ils couraient tous les deux ; mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 5Il se baissa pour regarder et vit les bandes de lin posées à terre, mais il n’entra pas. 6Simon Pierre, qui le suivait, arriva à son tour et entra dans le tombeau. Il vit les bandes de lin posées à terre 7et aussi le linge qui avait recouvert la tête de Jésus ; ce linge n’était pas avec les bandes de lin, mais il était enroulé à part, à une autre place. 8Alors, l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier au tombeau, entra aussi. Il vit et il crut. 9En effet, jusqu’à ce moment les disciples n’avaient pas compris l’Écriture qui annonce que Jésus devait se relever d’entre les morts.

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