Notre Exil ou notre retour d’exil heureux, joyeux et libre !

Église Unie St-Pierre et Pinguet https://www.stpierrepinguet.org/wp

Il est intéressant de commencer cette prédication en se rappelant la définition ou la source même du nom Ésaïe : « Le Seigneur est le salut ». C’est comme si Dieu avait confié une mission à ce grand prophète source d’un livre important du premier testament. La mission de rappeler le salut divin, l’amour indéfectible de Dieu pour nous tous.

La lecture de ce matin se trouve dans la troisième partie du livre d’Ésaïe. Alors que le peuple d’Israël, qui est en exil forcé, revient au pays, dans « leur » pays avec l’autorisation du roi Cyrus. Un retour qui avait été imaginé et souhaité depuis si longtemps, comme nous pouvons rêver d’un paradis nouveau.

D’ailleurs, dans l’exil réel ou symbolique que l’on peut vivre, Dieu nous invite à garder le cap, à garder espoir.

Il nous incite à annoncer la bonne nouvelle du monde meilleur à venir, à garder espoir et à vivre avec l’assurance de l’arrivée du Sauveur.

« 1L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi.

Oui, il m’a consacré pour apporter une bonne nouvelle aux pauvres.

Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour annoncer aux déportés : « Vous êtes libres ! », et à ceux qui sont en prison : « Vous allez revoir la lumière du jour. »

2Il m’a envoyé pour annoncer :

« C’est l’année où vous verrez la bonté du Seigneur ! »,

« C’est le jour où notre Dieu se vengera de ses ennemis ! »

Il m’a envoyé pour redonner de l’espoir à ceux qui sont en deuil. »

Oui Dieu nous assure que nous pouvons vivre avec une assurance certaine, car Il a un engagement indéfectible envers son peuple, envers nous ! Il nous assure d’une reconstruction post-exil.

« 4Ils relèveront les murs écroulés d’autrefois,

Ils reconstruiront les maisons détruites depuis longtemps.

Ils redresseront les villes démolies, ce qui est resté en ruines pendant plusieurs générations. »

Toutefois, la vie n’est pas si simple, même en retour d’exil. Alors que le peuple juif croyait retrouver leur pays comme avant; ils se sont rendu compte que bien des choses avaient changé. Leur pays d’avant n’était plus jamais pareil. Ils faisaient face à un pays désorganisé, des maisons en ruines, des valeurs sociales disloquées, des rites religieux perdus, de la pauvreté, des amis et des proches en prison, du découragement, de la peine et des rêves brisés.

Actuellement, nous vivons un peu notre vie comme des exilés de notre vie pré-COVID19. Et nous rêvons au retour à la normale, à la vie d’avant. Mais aurons-nous accès à cette vie d’avant ? Pour plusieurs, ce ne sera pas le cas. Notre vie aura changé pour de bon. Nous ferons face à nos propres maisons en ruines, à nos pauvretés et à nos découragements post-traumatiques. Nos vies seront nouvelles, elles ne seront jamais pareilles. Nous serons parfois tristes, en deuils ou déçus, des émotions tristes qui nous tirent vers le bas.

Mais attention, même en exil, dans le deuil, ou dans l’attente, ou dans le retour d’exil, Dieu nous invite à des actions joyeuses malgré les peines.

Dieu souhaite que nous apportions notre humble contribution à la lutte contre le découragement, pour continuer de louer Dieu, la vie, le monde tel qu’il est… malgré l’épreuve.

« 3Ils sont en deuil à cause de Sion.

Mais je dois leur donner un beau turban, pour remplacer la cendre sur leur tête.

Je dois verser sur eux une huile parfumée qui marque la joie et non le deuil,

Je dois leur mettre un vêtement de fête pour remplacer le découragement.

Alors on les comparera à des arbres qui honorent Dieu, à une plantation qui montre la gloire du Seigneur. »

Ainsi, malgré les difficultés, Dieu nous invite à reconnaître qu’il a versé sur nous, sur notre tête l’huile parfumée marquant la joie. Dieu nous pousse, malgré l’épreuve, à nous préparer à la fête, à remplacer nos habits de deuil par des habits de fête. Nous sommes des enfants de Dieu pleinement justifié par Dieu de fêter, même dans l’épreuve.

Et, nous, le peuple de Dieu, ses enfants, nous pouvons nous réjouir en cette période difficile, car nous sommes aimés et bénis dans notre exil momentané.

Nous sommes appelés à témoigner à nos pairs, par des gestes de louange, d’amour et de joie, notre espérance profonde.

« Tous ceux qui les verront les reconnaîtront à ceci :

ils forment un peuple béni par le Seigneur.

Jérusalem chante sa louange au Seigneur

10Je déborde de joie à cause du Seigneur.

Mon cœur se réjouit à cause de mon Dieu. »

Bien qu’avec cette période de pandémie du Covid19, Noël ne sera pas complètement pareil, nous célèbrerons quand même la naissance de Jésus.

Cette naissance est un signe incontournable de la fin des ténèbres, des nuits interminables. C’est le début des jours qui s’allongent à nouveau, petit à petit.

Oui, cette naissance nous rappellera le retour graduel de la lumière, le début de la vaccination massive, les changements politiques et de pouvoir chez nos voisins américains. Oui, cette naissance sera comme un vaccin qui viendra nous libérer de notre vie d’exilé, nous permettant de découvrir notre nouvelle vie post-Covid19.

Notre vie ne sera plus jamais pareille, mais nous « relèverons les murs écroulés d’autrefois (…) et nous reconstruirons les maisons détruites depuis longtemps », et ce, dans une joie confiante et solidaire…

Et gardons le moral, soyons une terre fertile à la vie, car : « 11Comme la terre fait sortir ses plantes, comme un jardin fait germer ses graines, de même, le Seigneur Dieu fait germer la victoire et la louange devant tous les peuples. »

Oui Jésus s’en vient !… et le vaccin aussi !

 

LECTURES BIBLIQUES

Ésaïe 61:1-4, 8-11

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *