Vie abondante sans pilule ni granule

Église Unie St-Pierre et Pinguet https://www.stpierrepinguet.org/wp


DarlaL’amaigrissement et la « saine » alimentation sont des « poids lourds » parmi les industries en occident. Chaque année, les Nord-Américains dépensent près de 100 milliards de dollars pour des pilules, des produits et des programmes « miracles » qui nous promettent minceur, vitalité et longue vie… en quelques semaines seulement et sans effort.

Les extraits de la Bible inspirant cette réflexion sont donnés à la toute fin de la prédication. Afin de l’apprécier pleinement, il est préférable de lire, au préalable, les textes bibliques dans la version TOB, accessibles via le site http://lire.la-bible.net/.

 

 « Une pilule, une petite granule, une infusion, une injection. Y’a rien de mieux fiston pour te remettre su’l’piton » chantait Mes Aïeux, parodiant notre quête du Remède miracle.

Mais quiconque a déjà essayé sait que les seuls régimes qui donnent des résultats durables n’ont rien de miraculeux ou d’instantané. Ce n’est pas uniquement une question de ce que l’on met dans la bouche et les changements se font sentir graduellement et sur le long terme. L’essentiel n’est pas de perdre quelque chose de façon quasi instantanée, mais plutôt de prendre de bonnes habitudes et de faire de bons choix pour le reste de sa vie. Il faut de la discipline, de la détermination et un engagement sur le long terme. Et un bon réseau de soutien est indisponsable à quiconque veut vivre une vraie transformation.

C’est le genre de régime que Jésus nous propose : un engagement à vie, de tout notre être : corps, âme et esprit. Rien à voir avec des remèdes miracles. Pas surprenant que les foules en quête de réponses rapides et de solutions faciles achètent pas.

Dans l’Évangile de ce matin, nous sommes le lendemain de la multiplication des pains. La foule est toujours en train de dirégrer leur pique-nique de la vielle. Il n’est pas difficle d’imaginer que beaucoup d’entre eux étaient des gens pauvres qui ne savaient pas toujours comment ils allaient se nourrir, eux et leur famille. Et Jésus fournit plus que le strict nécessaire. Tout le monde mange à sa faim et il y a des restes en abondance! Du « Fast-Food » comme on en a jamais vu! « Donne-nous un signe comme Moïse a donné un signe dans le désert pour que nous croyions en toi. » Et Jésus de répondre : « En vérité, en vérité, je vous le dis, ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c’est mon Père qui vous donne le véritable pain du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »

« Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là ! » Mais ce que les gens ne comprennent toujours pas, c’est que ça prendra plus qu’un buffet à volonté – pour assouvir leur faim une fois pour toutes.

Ceci me rappelle un article que j’ai lu dans lequel MèreTeresa disait que les problèmes des gens en Inde étaient beaucoup moins compliqués que ceux des gens ici en Amérique du Nord parce que là-bas il ne fallait qu’habiller et nourrir les gens. Dans nos pays soit-disant « développés », malgré tous nos régimes minceur, l’obésité monte en flèche. Et en même temps, nous mourrons de faim : faim de sens, faim de solidarité. Y aurait-il un lien entre ces deux phénomènes?

Nous ne vivons pas de pain seulement. Voilà peut-être pourquoi Jésus reproche à la foule de ne pas voir plus que leur bedaine : « Je vous le déclare, c’est la vérité : vous me cherchez parce que vous avez mangé du pain et en avez eu suffisamment, et non parce que vous avez saisi le sens de mes miracles. Ne travaillez pas pour le nourriture qui se gâte, mais pour la nourriture qui dure et produit la vie éternelle (vv. 26-27a).

Là il serait peut-être utile de nous attarder sur la notion de la vie éternelle. Ce n’est pas exclusivement la vie que nous savourerons au delà de cette vie. Jésus nous l’affirme un peu plus loin dans l’Évangile de Jean : « Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ ».

Connaître Dieu en Jésus, c’est beaucoup plus que savoir des choses sur Jésus. C’est vivre en itimité avec lui. C’est vivre pour lui, en lui, et par lui : se nourrir, se fortifier, se laisser transformer, petit à petit par sa présence : « C’est moi qui suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura pas faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. » (Jean 6, 35).

Qu’il en soit ainsi pour nous. Les changements ne seront peut-être pas instantanés mais ils seront tout de même miraculeux. Par la grâce de Dieu, avec de la discipline, de la détermination et du soutien mutuel, sans pilule, ni petite granule, nous grandirons à tous égards vers le Christ. Et avec les dons qui sont nôtres, nous serons en état d’accomplir le ministère pour bâtir le corps du Christ. Rien de mieux pour nous remettre su’l’piton, à faire des choix « santé » non seulement pour nous, mais pour le mieux-être de ce monde que Dieu aime tant. Amen.

2 août 2015 – 10e dimanche après la Pentecôte – Église Unie St-Pierre

Textes bibliques

Éphésiens 4 : 1-16 & Jean 6 : 24-35

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