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Terre humainsVoici la demeure de Dieu avec les hommes. Il demeurera avec eux. Ils seront ses peuples et lui sera le Dieu qui est avec eux. Apocalypse 21, 3

Le temps passe et les saisons tournent car [le Seigneur] commanda, et [elles] furent créées. Il les établit à tout jamais, il fixa des lois qui ne passeront pas. Ce magnifique poème du psaume 148, des mots d’il y a environ 2 500 ans, est toujours porteur d’un souffle qui ne semble pas diminuer au fil des siècles, bien au contraire. En cette semaine où nous avons souligné le Jour de la Terre, il est certainement de mise de constater à nouveau combien les paroles de notre foi sont porteuses d’une spiritualité inclusive et universelle, et cela au cœur même de ce que notre compréhension du divin a de particulier. Prenons quelques instants pour le relire…

Les extraits de la Bible inspirant cette réflexion sont donnés à la toute fin de la prédication. Vous pouvez cliquer sur les liens pour lire les extraits.

Dans ce psaume, d’abord chanté par la foi juive, les fils d’Israël, le peuple qui lui est proche, c’est tout le cosmos qui est dynamisé par le projet du Dieu unique, reconnu par tout et par chacune et chacun comme le Créateur : c’est ce que le peuple hébreux a pour mission d’annoncer.

Cette invitation permanente, chantée dans le psaume, est en fait le contexte pour saisir la spécificité de l’Évangile, de ces gestes et de ces paroles de Jésus, qui viennent enfin combler l’abîme qui existe entre le dessin initial de Dieu, entre l’intention de l’organisation sociale et religieuse, et ce que le passage du temps et la faiblesse humaine en ont fait. Jésus ressuscité, inaugure le temps permanent du Christ, victorieux du mal et de la mort pour inclure dans ce passage toute la création. Le Jour de la Terre pour les chrétiens c’est non seulement réaffirmer l’intention originelle du Créateur mais attester que malgré les turpitudes du comportement humain un autre monde est possible, et qu’il est déjà en gestation. Ils seront ses peuples et lui sera le Dieu qui est avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, La mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu.

La ‘découverte’ des croyants juifs et des nouveaux chrétiens qui chantaient le psaume 148, c’est que l’intention divine ne connaît pas de frontières, que le Créateur, que le Dieu sauveur, est l’Unique et ne veut ni ne peut en aucun cas limiter sa tendresse restauratrice. Dieu a fait à ces gens le même don gracieux qu’à nous autres pour avoir cru au Seigneur Jésus Christ, qui pourrait empêcher Dieu d’agir ?

Que notre culte de ce jour intègre cette conscience joyeuse de notre commune humanité qui est le lieu sacré par excellence, Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il demeurera avec eux. Ils seront ses peuples et lui sera le Dieu qui est avec eux. Cette déclaration est bien sûr conjuguée au futur ; elle est à comprendre comme quelque chose qui est déjà amorcé, ici et maintenant, et qui trouvera son comble, sa plénitude, au bout du temps indéterminé de l’histoire : Là où je vais, tu ne peux me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. Par notre travail de compassion, par notre engagement pour la justice, il nous appartient de donner forme à l’intention du Créateur et d’y trouver notre joie. A ceci, tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres. C’est le printemps et chaque jour est le Jour de la terre la demeure de Dieu avec l’humanité. Rendons hommage à Dieu par ce que nous sommes et ce que nous faisons. Amen.

Par Denis Fortin, pasteur

Église Unie Saint-Pierre 5e dimanche de Pâques « C » – 24 avril 2016

LECTURES BIBLIQUES

Psaume 148

Actes 11, 1-4 & 17-18

Apocalypse 21, 1-6

Jean 13, 34-36

 

Denis

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