Avez-vous l’habitude de pardonner?

Église Unie St-Pierre et Pinguet https://www.stpierrepinguet.org/wp

Le Pater Noster,

Dans l’Eglise Unie du Canada, j’ai remarqué qu’il y a une représentation de Dieu qui ne s’arrête plus à la simple figure du Père tel que nous la voyons dans l’une de ses confessions de foi. Elle désigne Dieu aussi comme étant la mère. Ceci est une éléments palpable d’intégration. Pourtant, dans la prière que Jésus donne comme gabarit à ses disciples, il présente Dieu comme étant une figure paternelle. La question qu’on est en droit de se poser c’est celle de savoir ce qui expliquerait cette distanciation de l’église Unie vis-à-vis de la Prière du Seigneur.

Il est bon de connaître, pour comprendre cela, le contexte qui a prévalu au moment où Jésus a donné le Notre Père à ses disciples. Jésus a enseigné la prière sous la forme phallocratique pour mieux se faire comprendre aux juifs car, dans cette culture, l’image du Père au sein de la famille et de la société a une valeur très importante. C’est sur lui que les relations familiales étaient beaucoup plus centrées. Les femmes étaient presque effacées. Prier Dieu comme étant le Père sur le plan symbolique revient à lui donner la plus grande place sociale au sein de la famille. Cette situation épouse bien les réalités de chez nous en Afrique où le père a un rôle très important au sein de la société.

Au Canada en général et dans l’église Unie en particulier, l’homme ne porte pas seul le poids de la famille. Il y a la présence de la femme qui est très importante dans la relation familiale. Mettre à ce moment Dieu au centre de la vie de la famille et des peuples reviendrait donc à le voir comme un père et une mère car cela fait partie de l’expérience de vie des hommes.

J’irai même plus loin en disant que Dieu peut même que notre enfant et ça c’est en Afrique on peut mieux le comprendre. Ici on parle de la relation avec Dieu comme étant le Père ou la Mère et non comme étant un enfant parce que le ceux-ci sont le socle de la famille. En Afrique à un moment donné de la vie des parents, surtout à un âge avancé, ce sont les enfants qui sont le socle de la famille. Il n’y a pas d’assurance santé en général, il n’y a pas des préposées aux bénéficiaires et il n’y a pas de maison de retraite. Ce sont les enfants qui deviennent le père des parents. A ce moment, on serait en droit de voir Dieu comme étant notre enfant.

Vous aussi, vous pouvez avoir des expériences de vie de votre relation avec Dieu et que vous voulez faire apparaitre dans vos prières. Vous pouvez avoir été très souffrants ayant fait hôpital et hôpital pour avoir votre guérison. Vous êtes certain qu’il y a la main Dieu dans votre guérison. Vous pouvez voir Dieu comme étant votre médecin. C’est pour dire que la réalité de Dieu est complexe et cette complexité qui montre que Dieu est insaisissable.

Je voudrais un peu qu’on s’intéresse sur un aspect de la prière du Seigneur : le Pardon. C’est vrai qu’il y a d’autres concepts qui puissent être utiles, mais je voudrais qu’on parle du pardon ce jour. Nous demandons pardon à Dieu pour nos péchés et nous avons aussi l’obligation d’accorder le pardon à ceux qui nous le demandent. Le pardon est chose difficile à appliquer dans la vie. Nous avons avec nous des blessures issues de nos relations avec les hommes et des femmes, des douleurs qui ne finissent presque que jamais parce que nous n’avons pas pardonné notre offenseur. Mais nous chaque jour nous offensons Dieu d’une manière ou d’une autre et nous attendons ce qu’il nous accorde son pardon. Il est bien vrai que c’est difficile, mais nous devons faire des efforts pour pardonner. Parfois les choses s’empirent dans les couples parce qu’il a manqué quelqu’un qui pardonne. L’utilisation antichrétienne de certains mots de la Bible (Tabanak, calis, Ostie, Cris) dans notre langage montre que nous n’avons pas pardonné l’église concernant notre passé douloureux avec elle. Dans la prière, nous devons être honnêtes, si nous n’avons pas pardonné à notre prochain, nous ne devons pas s’attendre à ce que Dieu nous pardonne absolument. La Parabole du serviteur impitoyable peut nous permettre de bien comprendre cette réalité.

Le pardon est ce qu’il y a de plus riche au monde…

LECTURE BIBLIQUE

Luc 11, 1-13

 

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